Publié le

Mon style? Qu’est-ce qu’il a mon style? J’ai un style moi ?

Mon style? Oui, je vais vous parler de mon style. Un écrivain, c’est comme ça, c’est un peu nombriliste.

Voilà plus d’un mois qu’A nos membres fantômes est sorti. J’ai donc reçu l’avis de plusieurs lecteurs et Amélit m’a même fait l’honneur de parler de mon livre dans un de ses points lectures (je la remercie chaleureusement d’ailleurs).

Mon style

Je suis très étonnée d’entendre ou de lire que j’ai un style particulier. Il parait même que « c’est un peu déstabilisant au début mais qu’après on s’y fait ». Ouf, on s’y fait.

Je ne m’étais rendue compte de rien. J’ai écrit mon histoire ou plutôt, j’ai retranscrit ce qu’une voix racontait à mon oreille. Cette voix est celle d’une femme. Une femme qui parle plus qu’elle n’écrit. Si au début du roman ce langage parlé est particulièrement présent, c’est parce que sa voix se fait cri. Cri d’outre-tombe, enfin évacué. Pas mon cri non. Celui de la voix qui parle à travers moi.

Décalage

Ces réflexions sont très intéressantes et m’ont fait beaucoup réfléchir. Comme il est curieux que nous soyons déstabilisés par un livre qui utilise un langage qui, pour la plupart, est celui de notre quotidien. Un quotidien rythmé par un manque de temps qui nous fait sacrifier les négations au profit de la rentabilité. Quel décalage entre ce quotidien et le langage attendu d’un livre. Comme si la littérature se devait de mieux se vêtir. Mais ne serait-ce pas une manière, en quelque sorte, de refuser son époque ?

Je ne sais pas. Pas pensé à tout ça en écrivant. Je me suis contentée de servir d’instrument à cette voix qui harcelait mes oreilles.

J’assume

J’ai donc un style. Je crois que je suis plutôt flattée de le découvrir. J’étais à mille lieues de me l’imaginer. Ceci dit, et quoi que je sois dans l’ensemble plus flattée que déçue, je ne saurais dire si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Ce que je sais c’est que c’est aussi authentique que ça pouvait l’être. Ou pour le dire autrement et reprendre les termes d’Amélit : assumé.

Rapide et dense, mais j’espère fluide. Finalement ce style n’est peut-être que l’expression de mon catéchisme : ce n’est pas parce qu’un livre est divertissant, qu’il développe une histoire qui tient le lecteur en haleine, qu’il ne sollicite pas son intelligence et sa collaboration.

Quoi qu’il en soit, si vous ne le l’avez pas encore lu, j’espère que vous l’apprécierez malgré tout, ou disons, malgré moi, malgré mon style.

Ce que je retiens pour le suivant

Je continuerai à assumer ce style qui semble être le mien et dont j’ai à peine conscience. Par souci d’honnêteté et d’authenticité. Et qui sait quel style aura la voix qui me murmurera ma prochaine histoire. Au fond, ce style n’est peut-être pas vraiment le mien.

Par contre, je crois que je donnerai plus de place au discours direct, afin de permettre au lecteur de respirer.

À ce propos, je l’ai commencé, le suivant. Enfin, je n’ai pas encore commencé à l’écrire, mais je fais des recherches et je construis petit à petit l’intrigue et les personnages. C’est très excitant.

Je vous en dis plus dans un prochain article que je compte faire sur les « oubliées de la littérature », quoiqu’en vous disant ça, vous aurez déjà compris de quoi parlera mon prochain livre.

Publié le

À nos membres fantômes : Synopsis et publication

A nos membres fantômes

À nos membres fantômes est le titre de mon roman. Roman que je terminais ce 5 janvier 2019, à 14h.

La photo que vous voyez mise ici en avant pour illustrer mon article est la photo d’un merveilleux photographe belge : Norbert Ghisoland, encore un artiste méconnu, et c’est dommage. Je vous invite à aller voir ses photos, on en trouve beaucoup sur Internet, ça vaut le détour. Comme me l’a fait remarquer son petit-fils, il était injuste de ma part de ne pas l’avoir mentionné, d’autant que je l’admire beaucoup.

La fin d’une aventure, le début d’une autre …

L’impression est étrange. Certes. Terminer un projet qui vous suit depuis si longtemps procure de la joie, mais c’est une joie mélangée. Un peu triste. Peut-être comparable à un « baby blues », je ne sais pas.

Peut-être parce que notre histoire est presque finie, mais aussi à cause de tout ce que j’ai l’impression de ne pas avoir pu accomplir. En cours de projet, il faut faire son deuil de certaines idées, de certaines phrases voir de certains chapitres entiers, pour le bien du projet qui seul compte. Sur le moment, pris dans le roman on ne s’en rend pas tellement compte. Mais quand on décide que c’est fini, toutes ces choses restent avec vous sur le quai de la gare pour regarder le roman prendre sa route. On regrette à la fois de voir partir son compagnon mais aussi de le voir abandonner certaines valises qui restent à vos côtés.

J’ai terminé mon roman, je ne vais tout de même pas déprimer. Hop hop hop, on se reprend.

Et puis quand je dis que j’ai terminé, c’est un grand mot. Il y a encore un travail d’édition à faire, c’est certain.

À nos membres fantômes : synopsis

Le genre

Si vous êtes un peu familiarisé avec ce site, vous devez commencer à connaître ou en tout cas à deviner mon univers.

Donc, si vous avez lu mon article sur le romantisme anglais, vous vous doutez qu’ « À nos membres fantômes » est une histoire. Pas de la poésie ni une sorte d’analyse comtemplative et encore moins de la littérature performative.

Parce que, comme je l’ai déjà expliqué, j’aime bien les histoires.

Concernant le genre, vous vous doutez également que vu ma sensibilité pour le gothique, j’envisage ‘ »À nos membres fantômes » comme un roman gothique moderne.

C’est à dire une histoire qui n’est ancrée ni tout à fait dans le réel ni tout à fait dans le fantastique. Une histoire qui tente de se tenir en équilibre à la frontière du surnaturel, de l’inexplicable.

L’histoire

Vous ne trouverez donc aucun personnage fantastique, ni dragon ni licorne, ni super héros en pyjama. Le personnage principal d' »A nos membres fantômes« , Catherine, est une femme tout à fait « normale ». C’est à dire qu’elle n’a rien d’une extraterrestre.

A nos membres fantômes

À propos du titre

« À nos membres fantômes » fait une allusion intéressante à ce phénomène intriguant du membre amputé que l’on continue néanmoins à ressentir.

A nos membres fantômes

Il ne s’agit bien entendu pas ici d’amputation. Dans mon titre, les membres visent évidemment la famille. Qui, comme notre corps se compose de membres. Je trouve la comparaison intéressante, à cause de la question qu’elle soulève. Peut-on transposer le phénomène du membre fantôme à la famille? Question qui m’accompagne depuis le début de l’écriture de ce livre.

Un autre élément que je trouve intéressant avec ce titre, c’est qu’il montre qu’un même mot peut avoir des sens différents. Qu’il peut donc être manipulé. Instrument de pouvoir ou de malentendu.

Découvrez « À nos membres fantômes »

Vous pouvez découvrir gratuitement les premiers épisodes sur la plateforme Read&Rate dont je vous ai parlé dans un autre article.

Sinon, vous le trouverez à La Librairie La Licorne à Uccle que je remercie vivement pour son soutien. Vous pouvez également le commander sur Internet via les liens ci-dessous :